Il est facile de regarder un portrait de la Terre et de penser à notre maison comme une planète de l’eau. Après tout, 75% de la surface est recouverte d’eau. Mais la fine pellicule de liquide qui entoure notre foyer rocheux est trompeuse: si vous preniez toute l’eau de la planète et la regroupiez en une boule, cette boule aurait moins de la moitié du diamètre de la Lune. Ce n'est pas une énorme quantité d'eau.
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De plus, la proportion d'eau que les humains peuvent utiliser quotidiennement est en fait assez petite. La majeure partie de l'eau du monde est de l'eau salée dans les océans. Environ trois pour cent seulement de l'eau est fraîche. La moitié de celle-ci est enfermée dans les glaciers, les calottes polaires et la neige.
Presque tout le reste coule dans les lacs, les ruisseaux, les rivières, les sols et les eaux souterraines de la planète. Un pourcentage infime de vapeur d’eau dans l’atmosphère, moteur de notre climat et de notre climat. Cela ne laisse pas grand chose pour les 7 milliards d'habitants de la planète et encore moins pour certaines populations, car toute cette eau n'est pas distribuée de manière égale.
Nous célébrons aujourd'hui la Journée mondiale de l'eau des Nations Unies, une occasion pour nous de faire une pause et de réfléchir à cette répartition inégale. Voici un aperçu des endroits les plus stressés par l'eau de la planète bleue, ainsi que certaines des mesures prises par ces régions pour aggraver ou gérer leurs problèmes d'eau:
Chaque point vert est un champ agricole irrigué cultivé dans le désert saoudien. (NASA) péninsule arabique
Il n’est pas vraiment surprenant que les pays du désert aient des problèmes de pénurie d’eau, mais une mauvaise gestion de l’eau exacerbe la situation dans la péninsule arabique. Dans les Émirats arabes unis, par exemple, la consommation d'eau par habitant est le double de la moyenne mondiale.
Certains pays ont essayé de nourrir leurs populations assoiffées d’eau avec des usines de dessalement à forte intensité énergétique qui transforment l’eau salée en eau douce. Mais ces plantes et leurs sous-produits super-salés peuvent endommager les écosystèmes locaux. Les habitants de la péninsule ont également puisé dans un immense aquifère situé sous le désert saoudien desséché. Il y a quarante ans, cet aquifère contenait suffisamment d'eau pour remplir le lac Érié, mais une population croissante et des décennies de culture intense ont drainé les quatre cinquièmes des réserves souterraines.
Îles des Caraïbes
La vaste étendue d'eau bleue qui entoure ces îles attire des millions de touristes, mais ce n'est pas le type d'eau sur lequel une population peut compter pour de nombreux autres fruits de mer et transports. La capture d'eau de pluie est utilisée dans la région depuis des siècles. Mais la plupart des îles doivent puiser dans des réserves d'eau souterraine pour s'approvisionner en eau douce à des fins d'agriculture, de tourisme et d'utilisation domestique.
Cependant, on s'inquiète de plus en plus du fait que le changement climatique pourrait réduire les précipitations dans la région, ce qui limiterait la capacité de recharge des sources d'eau souterraines déjà vulnérables. Là où il y a de l'argent pour le faire, des usines de dessalement sont en construction. Mais certains pays insulaires se rendent compte qu'il est nécessaire de s'adapter à une existence où l'eau est rare. La Barbade, la Jamaïque et Trinidad ont ordonné le rationnement de l'eau en 2013, et la Barbade a également commencé à recycler une partie de l'eau utilisée par le pays.
méditerranéen
Avec le Nil verdoyant qui traverse son désert, l’Égypte est l’un des rares pays méditerranéens à ne pas connaître de stress hydrique important ou excessif (défini par le World Resources Institute comme un rapport entre le retrait total et l’approvisionnement total en énergies renouvelables de 40%). pour cent ou plus). Le méditéranéen est une région du monde qui reçoit peu de précipitations mais possède une population nombreuse, ce qui se traduit par la plus faible disponibilité en eau par habitant au monde - 2 691 mètres cubes par an, contre une moyenne mondiale de 7 176 mètres cubes par an.
Cette pénurie d'eau a contribué à des "guerres de l'eau" en Espagne, à des émeutes en Algérie et à des conflits dans des pays tels qu'Israël, la Jordanie et la Syrie, qui ont des revendications concurrentes sur les ressources en eau du Jourdain.
Asie centrale
De l'Iran au Pakistan, le long de la côte de l'océan Indien, jusqu'à la frontière méridionale de la Russie, les pays d'Asie centrale sont tous considérés comme ayant un stress hydrique extrêmement élevé, ce qui signifie qu'ils puiseront 80% ou plus de leur source d'eau renouvelable en un an et cela contribue à des situations déjà instables.
En Iran, par exemple, qui abrite le bassin hydrographique le plus touché par le stress hydrique au monde, de nombreuses protestations ont déjà été exprimées contre les détournements d’eau du gouvernement et il est à craindre que l’eau ne soit une source majeure d’instabilité dans le pays. La pénurie d'eau au Pakistan est désormais considérée comme une menace aussi grave que le terrorisme. En Afghanistan, 43% des conflits locaux ont trait à l'eau, selon Oxfam.
Selon un rapport de 2011 du Comité sénatorial des relations extérieures, les répercussions potentielles de tels problèmes liés à l'eau s'étendent au-delà des frontières de ce pays:
En Asie centrale et méridionale, en particulier en Afghanistan et au Pakistan, les conséquences de la pénurie d’eau alimentent des tensions dangereuses qui auront des répercussions sur la stabilité régionale et les objectifs de la politique étrangère des États-Unis. Les conséquences pour la sécurité nationale de cette pénurie d'eau imminente - directement ou aggravée par la demande de l'agriculture, la production d'énergie hydroélectrique et l'instabilité climatique - se feront sentir dans le monde entier.
L'intérieur de l'Australie est en grande partie recouvert de désert. (Matt Paish / Flickr CC BY-ND) Australie
L’Australie est confrontée depuis longtemps au stress hydrique: le pays est situé sur le continent habité le plus sec du monde (l’Antarctique est plus sec) et les précipitations moyennes ont diminué d’un tiers depuis 1980. Le gouvernement a construit des barrages pour capter et stocker l’eau, des systèmes installés pour le recyclage des eaux usées et la collecte des eaux de pluie et des usines de dessalement construites pour alimenter les grandes villes du pays.
La nation a également modifié le système juridique d'allocation de l'eau en matière de politique, trouvant le juste équilibre entre les besoins de l'agriculture et de l'industrie et les villes et villages en croissance. Les changements, bien que difficiles à mettre en œuvre, sont réputés avoir aidé l'Australie à survivre à une sécheresse historique et ont maintenant fait de ce pays un modèle pour le reste du monde.
Mexique et le sud-ouest des États-Unis
Les réseaux hydrographiques du Colorado et du fleuve Bravo / Rio Grande comptent parmi les plus stressés au monde. L'agriculture, la croissance démographique et les industries se font concurrence pour extraire l'eau de ces deux bassins fluviaux, et le changement climatique s'emploie à y mettre moins d'eau. Mais il y a une bonne nouvelle pour le Colorado: l'eau coulera bientôt dans le delta du fleuve. en décennies.
Le 23 mars, les exploitants d’un barrage situé le long de la frontière américano-mexicaine ouvriront les portes et laisseront de nouveau l’eau couler dans la région du delta pendant quelques semaines. Ce n'est qu'une petite expérience destinée à imiter une crue printanière, mais les scientifiques espèrent que cela pourrait être un bon signe pour l'avenir d'un écosystème du delta autrefois luxuriant et diversifié.
