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Pourquoi la Russie déterre les os d'un tsar du XIXe siècle

Pendant des décennies, les assassinats des derniers Romanov ont été enveloppés de mystères, de doutes sur les analyses fanatiques. Selon des informations de l'AFP, des responsables russes vont exhumer Alexandre III, l'avant-dernier tsar du pays, dans le but de répondre de manière concluante aux questions concernant le sort du tsar Nicolas II et de sa famille.

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En 1918, après des mois d'assignation à résidence, les bolcheviks exécutèrent Nicholas, sa femme et leurs cinq enfants. Les circonstances entourant le décès de la famille impériale russe ont toujours été âprement disputées - leurs corps ont été brûlés, trempés dans un acide et ensevelis loin du lieu des meurtres - cette dernière exhumation a donc pour but d'identifier de manière irréfutable leurs restes.

Les enquêteurs soviétiques et russes ont passé près d'un siècle à rechercher, débattre et même cacher la vérité sur ce qui est arrivé à Nicholas et à sa famille, écrit Jonathan Earle pour le Wall Street Journal . Bien que des rumeurs aient circulé sur des survivants, les corps de certains des Romanov ont été retrouvés en 1991 et un constructeur russe a découvert des restes supplémentaires en 2007. Malgré des tests ADN approfondis et complets qui ont prouvé que les restes appartenaient aux enfants de Nicholas. L’Église orthodoxe n’a jamais officiellement reconnu que les corps du prince Alexei et de la grande-duchesse Maria avaient été retrouvés.

Selon les rapports de l'AFP, l'église a demandé des tests ADN supplémentaires pour comparer les restes d'Alexei et de Maria à leur grand-père, Alexandre III. Bien que l’église affirme que les tests sont nécessaires avant que les restes puissent être officiellement reconnus, les critiques doutent de ces motifs. Comme le rapporte Adam Taylor pour le Washington Post, de nombreux historiens considèrent que le problème est déjà résolu - et certains Russes craignent que les objections de l'église ne trouvent leur origine dans le désir de réhabiliter la monarchie impérialiste.

Dans le même temps, écrit l'AFP, les restes de Maria et Alexei se trouvent "dans les limbes" dans une archive d'Etat. On ne sait pas quand, ou si, ils seront mis au repos.

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