Dans les années 1920, de la même façon que certains imaginaient des aéroports sur le toit pour les navetteurs d’avions du futur, d’autres pensaient qu’il y aurait bientôt un marché pour les voitures volantes.
Les années folles ont apporté aux Américains une nouvelle ère de produits de masse et, avec elle, une classe moyenne émergente réclamant des automobiles nouvellement abordables. En 1925, vous pourriez acheter une Ford Modèle T pour seulement 290 $ (environ 3 700 $ corrigés de l'inflation). Cette même voiture vous coûterait 850 dollars lors de son lancement en 1908 (environ 20 400 dollars corrigés de l'inflation). Cette forte baisse du prix des voitures - associée à une fascination nationale pour le vol - a fait rêver chaque futur «petit f» de la voiture volante de demain.
Dans le numéro de juin 1927 du magazine Science and Invention, il était question d'une voiture volante du futur, à savoir une ambulance volante. Le magazine comprenait des images d'un modèle réduit, imaginées par un inventeur français malheureusement laissé sans nom par l'article. L'ambulance serait complètement indépendante de l'avion et se placerait simplement en position pour être emmenée à l'hôpital le plus proche. L'inventeur imagine que les patients seraient beaucoup plus à l'aise parce que l'ambulance volerait dans les airs plutôt que de traverser des routes cahoteuses.
Le Ne Plus Ultra de confort se retrouve dans cette conception d’un inventeur français, permettant aux automobiles de voler dans les airs en tant que machines volantes. Il serait sûrement très utile que les voyageurs, sans quitter leur voiture, puissent embarquer dans un avion en faisant passer leur voiture dans son fuselage. Cette invention particulière a été mise au point par un service d’ambulance à grande vitesse et permet aux patients d’être transportés sans choc ni inconfort, comme on pourrait le constater lorsque l’automobile conduisait sur de mauvaises routes. La machine est fixée dans le fuselage de l'avion.
Cette machine rappelle celle de l'aéro-limousine exposée au salon de l'aviation de New York il y a quelques années. Cette disposition présente l'avantage supplémentaire que l'automobile peut être chassée du fuselage utilisé séparément de l'avion, de quelque manière que ce soit. La perfection de cette invention devrait prouver une utilisation militaire.
Maquette de l'ambulance volante du futur (1927)
Les gouvernements locaux à travers le pays se démenaient pour savoir comment suivre le rythme (ou souvent restreindre) la culture automobile en plein essor qui se développait. Il est parfois difficile d'imaginer à quoi ressemblait le monde avant le développement de notre système routier moderne. En 1919, le futur président Eisenhower (alors juste lieutenant-colonel) participa à une traversée des États-Unis de Washington, DC à San Francisco, baptisée Transcontinental Motor Convoy. Cette caravane de 80 véhicules de l'armée américaine avait pour objectif de démontrer à quel point une infrastructure de transport moderne était vitale pour les forces américaines en cas de guerre future. Le voyage a pris 62 jours et Eisenhower décrirait plus tard les routes qu’ils utilisaient comme allant de "moyennes à inexistantes".
Bien entendu, Eisenhower contribuerait au développement du système routier moderne des États-Unis au milieu des années 50. Mais bien avant que ces autoroutes ne sillonnent les États-Unis, certaines personnes ont trouvé un espoir dans les technologies aériennes qui pourraient rendre le transport beaucoup plus facile.