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Les couples qui partagent leur chagrin se sentent mieux à long terme

Perdre un enfant est probablement la pire chose qui puisse arriver à un parent. Malheureusement, de nombreux parents sont quotidiennement confrontés à cette tragédie, qui les laisse souvent traumatisés et incapables de mourir de chagrin. Pour les couples qui sont ensemble, cependant, la façon dont ils gèrent et expriment leur chagrin partagé peut jouer un rôle important dans la façon dont ils se débrouilleront à long terme. Selon une nouvelle recherche publiée dans Psychological Science, ceux qui essaient de rester stoïques et forts pour le bien de leur partenaire ont tendance à souffrir le plus et à faire face moins bien tout en blessant leur conjoint.

La plupart des recherches antérieures sur l'adaptation parentale après la perte d'un enfant étaient axées sur des individus plutôt que sur des couples. Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont interrogé 219 couples ayant perdu un enfant à la suite d'une mortinaissance, d'une maladie, d'un accident, d'un SMSN, d'un suicide ou d'un homicide. Les parents, âgés de 26 à 68 ans, ont été invités à dire combien ils étaient d’accord avec un certain nombre de déclarations telles que «Je reste fort pour mon partenaire», «Je cache mes sentiments pour le bien de mon partenaire» ou «J'essaie d'épargner les sentiments de mon partenaire.» Les couples ont répondu à ces questions à trois moments différents - six, treize et vingt mois - après la perte de leur enfant.

Les chercheurs tentaient de démêler un phénomène appelé «autorégulation par les partenaires», ou la façon dont les couples évitent de parler de leur perte commune ou tentent de rester forts pour leur partenaire. Beaucoup de gens supposent que cette stratégie aide à soulager le chagrin, mais dans cette expérience, les chercheurs ont découvert que les personnes qui se comportaient selon une autorégulation par les partenaires ne faisaient pas qu'augmenter leur chagrin, mais aussi la souffrance de leur partenaire.

Exercer des efforts excessifs pour réguler et contenir nos émotions, sentiments, pensées et comportements impose des coûts interpersonnels ainsi que des coûts individuels, expliquent-ils. Trop d'auto-régulation épuise la capacité d'une personne à consacrer de l'énergie à d'autres facettes de la vie, comme le maintien d'une bonne santé et la réalisation d'objectifs. Les chercheurs comparent cet effet à un muscle qui devient fatigué et qui se dégrade après un exercice trop vigoureux.

En fin de compte, les partenaires qui tentent de maintenir ce niveau d'autorégulation risquent de ne pas être en mesure de faire face à la perte de leur enfant, poursuivent les chercheurs. De plus, l’autre partenaire peut interpréter la façade stoïque comme signifiant que leur conjoint n’a pas de chagrin réel ou n’accepte pas de sentiments douloureux. Les chercheurs suggèrent aux professionnels de surveiller de près ce problème chez les couples subissant un counseling de deuil, et les encouragent à partager leur chagrin plutôt que de le garder embouteillé.

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