La Station spatiale internationale a pour objectif de tester un système GPS interplanétaire d'ici 2017, rapporte le rapport IEEE Spectrum. Plutôt que de naviguer avec les étoiles ou les planètes elles-mêmes, le système s’appuierait sur les impulsions persistantes des rayons X des étoiles mortes pour créer une carte de la galaxie.
À l'heure actuelle, la navigation spatiale repose principalement sur un réseau de stations de repérage reliées à la Terre. Lorsqu'un engin s'aventure dans l'espace lointain, les équipes au sol lui envoient des ondes radio qui sont ensuite retransmises. En mesurant le temps aller-retour et le décalage Doppler du signal, les équipages peuvent calculer la position de l'embarcation. Mais plus l’artisanat s’éloigne de notre planète, plus la résolution de cette méthode s’est dégradée. Il s'ensuit que si un véhicule spatial pouvait calculer sa propre position de manière indépendante et avec précision, ses capacités de navigation s'amélioreraient à pas de géant.
Le nouveau système vise précisément ce but. Il repose sur le rayonnement électromagnétique émis par les pulsars, ou étoiles techniquement mortes, qui émettent encore des rafales d'énergie oscillante. Ces impulsions arrivant à intervalles réguliers, elles peuvent donc être utilisées pour la navigation de la même manière que les systèmes GPS sur Terre utilisent des horloges atomiques à des fins de normalisation et de précision.
Un engin se dirigeant dans l'espace porterait un détecteur qui, comme un récepteur GPS, accepterait les rayons X de plusieurs pulsars et les utiliserait pour résoudre son emplacement.
Afin de tester le système, l'équipe de la NASA a construit le banc d'essai de laboratoire de navigation par rayons X Goddard (GXNLT). Surnommé le «pulsar sur table», il est composé d'un logiciel et d'un matériel de traitement de pulsars, d'une source de rayons X modulée et d'un détecteur intégré. Le banc d'essai tente d'imiter la combinaison d'un GPS interplanétaire et de pulsars.
Si tout se passe bien, a déclaré un ingénieur de la NASA à IEEE Spectrum, ces systèmes initiaux permettront à nos descendants de naviguer dans notre système solaire et au-delà.
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