Mardi, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a annoncé que le Japon réinterpréterait sa position officielle en tant que pays pacifiste, a rapporté Vox. Actuellement, le Japon n'est autorisé à s'engager dans un combat militaire que s'il est attaqué en premier. Toutefois, avec la nouvelle politique, le Japon pourrait dans certains cas se battre pour ses alliés.
Contenu connexe
- Après 70 ans, le Japon et la Corée du Sud règlent leur différend au sujet d'esclaves sexuels en temps de guerre
L'engagement du pays en faveur du pacifisme remonte à 1947, lorsque le Japon sous occupation américaine a inscrit l'article 9 dans la constitution japonaise. Cette loi se lit comme suit:
Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et l'ordre, le peuple japonais a toujours renoncé à la guerre en tant que droit souverain de la nation et à la menace ou à l'emploi de la force en tant que moyen de régler les différends internationaux. (2) Pour atteindre le but du paragraphe précédent, les forces terrestres, navales et aériennes, ainsi que tout autre potentiel de guerre, ne seront jamais maintenues. Le droit de belligérance de l'État ne sera pas reconnu.
Après la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont décidé de mettre en œuvre de nouvelles constitutions pour plusieurs des pays de l’Axe, at-on appris de l’ Atlantique, prétendument dans le but d’empêcher qu'un tel conflit dévastateur ne se reproduise. Comme les détails de l' Atlantique :
L'article 26 de la constitution allemande, rédigée en 1948, stipule que «les actes tendant à perturber les relations pacifiques entre les nations, notamment à préparer une guerre d'agression, seront inconstitutionnels». L'Italie «rejette pareillement la guerre en tant qu'instrument d'agression contre la liberté d'autres peuples et en tant que moyen de règlement des différends internationaux »à l'article 11 de sa constitution d'après-guerre. L'article 9 de la constitution japonaise va toutefois beaucoup plus loin que les autres en abolissant le militarisme.
Au Japon, la constitution est restée la même depuis sa rédaction d'après la Seconde Guerre mondiale. Bien que le Japon ait déjà repoussé les limites de cette législation (par exemple, il maintient une armée en la qualifiant de "force de police" et a déployé des troupes non armées dans des endroits comme l'Irak), la nouvelle interprétation, si elle se concrétisait, serait l'une des suivantes. rupture la plus significative de l'article 9 à ce jour. Bien que la majorité des citoyens japonais s'opposent à toute révision directe de la constitution, rapporte le diplomate, M. Abe s'est "imposé sans relâche", sinon pour une révision, puis pour une réinterprétation.