La grande barrière de corail est l’une des merveilles naturelles du monde, avec plus de 1 000 milles de récifs coralliens au large des côtes australiennes. Il s’agit du plus grand ensemble vivant du monde et est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Dans un rapport publié cette semaine par la Great Barrier Marine Park Authority, les experts ont constaté que «les perspectives globales pour la Grande Barrière de Corail sont médiocres, se sont détériorées depuis 2009 et devraient encore se détériorer à l'avenir».
Ce n'est pas exactement une nouvelle. La version de 2009 de ce rapport n'était pas optimiste non plus et ces cinq dernières années, la situation n'a fait qu'empirer. La BBC souligne que le récif est menacé par un grand nombre de facteurs, notamment le changement climatique, la surpêche et le développement de la côte. En 2010, un navire chinois a heurté le récif. Les chercheurs ont découvert que l'acidification des océans donnait un avantage supplémentaire aux algues par rapport au corail. En 2012, les chercheurs ont signalé qu'en 27 ans, la couverture corallienne du récif avait diminué d'environ 50%. Le récif a été menacé par une étoile de mer meurtrière. En janvier, le gouvernement australien a approuvé un plan visant à déverser dans le parc marin de la Grande barrière de corail les sédiments d'un projet de port de charbon. Le mois dernier, des chercheurs ont annoncé au gouvernement australien que, dans les prochaines décennies, le magnifique récif serait "plutôt moche".
Après que le gouvernement australien a annoncé son plan de dragage, l'Unesco a menacé de classer la grande barrière de corail en tant que site du patrimoine mondial en péril. L’Unesco décidera d’inscrire ou non la Grande Barrière de Corail sur cette liste (qui comprend les sites menacés par la guerre ainsi que par la pollution et les catastrophes naturelles) en juin prochain.