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Glisser un billet de 20 dollars à la dame du DMV pourrait vous sembler une idée étrange. Aux États-Unis, les gens ordinaires n’ont pas tendance à corrompre leurs officiers de police ou leurs médecins. Mais dans le monde, 27% des personnes déclarent avoir payé un pot-de-vin pour obtenir des services publics l'année dernière.
Cette statistique provient du rapport annuel du baromètre mondial de la corruption de Transparency International, qui a mené une enquête sur la corruption dans le monde entier. Dans certaines régions, comme le Libéria et la Sierra Leone, plus de 75% des personnes interrogées ont déclaré verser un pot-de-vin.
Même aux États-Unis, 36% des personnes interrogées affirment que le niveau de corruption a beaucoup augmenté au cours des deux dernières années. Ils ont en grande partie dirigé le doigt vers les partis politiques: 76% des Américains ont déclaré que les partis politiques étaient touchés par la corruption.
Pour obtenir ces chiffres, Transparency International a interrogé environ 1 000 personnes de chacun des 107 pays examinés. Cela représente moins de 1% de la population de la plupart de ces pays, et certaines des questions de l’enquête pourraient être considérées comme pertinentes. ("Dans quelle mesure le gouvernement de ce pays est-il dirigé par quelques grandes entités agissant dans leur meilleur intérêt?")
Néanmoins, l'enquête comportait des histoires intéressantes de corruption. Une femme au Venezuela a dû soudoyer la police pour libérer son fils qu'ils avaient battu et emmené sans raison. Au Népal, les autorités locales ont dressé une liste de fausses mères pour empocher l’argent destiné aux femmes qui devaient accoucher à l’hôpital plutôt que chez elles.
L'enquête ne s'est pas uniquement penchée sur les petits pots-de-vin passés à la main entre personnes. Il s'agissait également de pots-de-vin politiques, de parlementaires, de médias et de médicaux. La BBC écrit:
Ce sont les partis politiques, «le moteur des démocraties», comme les appelle TI, qui sont perçus comme l'institution publique la plus corrompue.
Cela est dû en grande partie au fait que la corruption ne concerne pas seulement la corruption. Près de deux personnes sur trois pensent, à leur avis, que ce sont les relations personnelles qui permettent de faire avancer les choses dans le secteur public. Une personne sur deux déclare que son gouvernement est en grande partie ou totalement dirigé par des groupes d'intérêts.
Comme le suggère le rapport, la corruption est un problème mondial qui ne va pas disparaître. Très peu de gens pensaient que leur pays était en train de devenir moins corrompu. Et si 9 personnes sur 10 interrogées dans le sondage déclarent vouloir agir contre la corruption, beaucoup déclarent également avoir le sentiment qu’elles n’ont pas d’autre choix que de verser les pots-de-vin demandés.
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